Doudou tout doux, doudou câlin, doudou chafouin, doudou chagrin…

Ton doudou est ton meilleur ami, ton souffre-douleur aussi. Ce doudou nous l’avons choisi pour toi, nous qui ne te connaissions pas. Nous savions uniquement que tu étais une petite fille, alors nous l’avons choisi rose. Dès que je l’ai vu, je t’ai imaginé serrant son corps tout mou, tout doux contre ton visage, ce que tu feras effectivement quelques mois après.

A la fin de la grossesse, je dormais avec, l’imprégnant de mon odeur, espérant que cela te rassurerait.

A la maternité, il n’a pas quitté ton berceau…mais toi tu n’y étais jamais ! Les premiers mois, j’ai été ton doudou, tu ne voulais pas quitter mes bras, passant la journée dans l’écharpe et contre le sein. Quelques semaines après ta naissance, vers 3 mois, tu as adopté provisoirement un autre doudou, un doudou marionnette. Voilà pourquoi tu en as deux, en parents prévoyants nous avons anticipé l’abandon ou le doudouticide. Mais très vite tu l’as délaissé, pour enfin trouver THE doudou, celui que nous avions choisi. Et depuis cette petite boule rose ne t’as pas quitté.

Pourtant tu lui en fait voir de toutes les couleurs : tu le fais tomber, tu le délaisse parfois au profit d’autres jouets, tu le frappes, tu le mords, tu le grondes aussi (ce qui me fait mourir de rire à chaque fois), mais tu lui fais surtout de gros câlins.

Tu as deux doudous : un chez nounou, un à la maison. Mais si on doit sortir et partir quelques heures, il faut emmener doudou. Si je vais te chercher en voiture chez nounou pour aller faire les courses par exemple, tu râles parce que je n’ai pas pensé à emmener cette fameuse peluche.

La nuit tu ne peux t’endormir sans. On a pourtant essayé un soir où tu avais décidé de donner à ton doudou de ta purée (quel nul, il n’a même pas ouvert la bouche, à croire qu’il n’aime pas les petits pots Nestlés), et qu’il avait fallu le laver en urgence. Forcément, quand tu as été couché, il n’était pas sec. Mais ton chagrin a été trop fort, j’ai donc allumé un chauffage soufflant et le sèche-cheveux pour que ton meilleur ami puisse te rejoindre dans ton lit.

Car doudou est aussi ton plus fidèle compagnon : en cas de gros chagrin, de dispute avec nous ou de gros bobos, tu vas aussitôt le chercher, puis tu viens te réfugier dans nos bras. J’aime ce lien qui vous unis, ça me rappelle ma propre enfance avec mon doudou, mon « Beubeu », que ton père (jaloux ?) a relégué au-dessus d’un placard. Avec ton arrivée, mon Beubeu a retrouvé la place qui lui était destiné : dans ton lit, il veille sur toi.

Alors ma chérie, ce doudou plus-très-rose-qui-pue-de-plus-en-plus-même-s’il-passe-à-la-machine-au-moins-une-fois-par-mois, je l’aime bien, qu’il soit ton plus fidèle ami et te suive longtemps.